Rappel d'airbags : comment vérifier si votre véhicule est concerné ?
Rappel d'airbags : comment vérifier si votre véhicule est concerné ?
Avec 2,5 millions de véhicules désormais rappelés en France à cause des airbags défectueux Takata, il est crucial de savoir si sa voiture est concernée. Voici le guide pratique pour le vérifier rapidement.
L'affaire des airbags Takata prend une ampleur considérable avec l'immobilisation récente de 800 000 véhicules supplémentaires ordonnée par le gouvernement français. Au total, 2,5 millions de voitures sont concernées par un rappel, dont 1,7 million frappées d'interdiction de circuler. Face à cette situation, il est essentiel de savoir comment vérifier l'état de son véhicule.
Les sites de référence officiels
Le site gouvernemental constitue la référence principale. Le ministère de la Transition écologique tient à jour une liste complète des véhicules concernés, consultable directement en ligne. Ce site centralise toutes les campagnes de rappel en cours pour chaque constructeur et chaque territoire (hexagone et territoires d'outre-mer).
Les sites des constructeurs proposent également des outils dédiés. La plupart des marques automobiles ont développé des pages spéciales sur leur site internet permettant de vérifier si un véhicule fait l'objet d'une procédure de rappel, qu'elle soit liée aux airbags Takata ou à tout autre défaut.
L'information clé : le numéro VIN
Pour effectuer ces vérifications, une donnée est indispensable : le numéro VIN (Vehicle Identification Number). Ce code unique de 17 caractères se trouve au point E de la carte grise du véhicule. Il permet d'identifier précisément chaque auto et de déterminer si elle est équipée des airbags problématiques.
Le numéro VIN doit être saisi sur les plateformes en ligne des constructeurs ou communiqué lors des contacts téléphoniques avec les services clientèle.
Qui contacter en cas de doute ?
Plusieurs interlocuteurs peuvent renseigner les automobilistes :
Le service client de la marque automobile
Un concessionnaire de la marque
Votre garagiste habituel
Ces professionnels peuvent vérifier instantanément, grâce au numéro VIN, si le véhicule nécessite une intervention.
Les véhicules à risque
Les airbags Takata concernés utilisent une technologie basée sur le nitrate d'ammonium sans dessiccant, particulièrement instable dans les climats chauds et humides. Ces équipements ont été montés sur des véhicules produits entre 1998 et 2019.
L'immobilisation obligatoire ("stop drive") concerne :
Tous les véhicules équipés de ces airbags en Corse et en outre-mer
Tous ceux datant d'avant 2011 en métropole (hors Corse)
Un enjeu de sécurité majeur
Cette mobilisation massive fait suite à 18 décès liés aux airbags défectueux depuis 2016, dont 16 dans les territoires d'outre-mer et 2 en métropole. Le dernier accident mortel s'est produit à Reims en juin dernier, impliquant une Citroën C3 de 2014 dont la propriétaire n'avait pas reçu de courrier de rappel.
Des mesures d'accompagnement annoncées
Face à l'engorgement des garages, le gouvernement prépare un arrêté prévoyant :
La mise à disposition d'un véhicule de prêt ou de location en attendant la réparation
Des délais encadrés pour les prises en charge
Un stock minimal d'airbags disponible chez les réparateurs
En cas de réparation nécessaire, l'intervention reste gratuite, prise en charge par le constructeur, et généralement rapide (moins d'une demi-journée d'immobilisation).
La vérification peut se faire en quelques clics, mais elle peut sauver des vies. Il est donc recommandé de ne pas attendre un éventuel courrier de rappel et de vérifier activement l'état de son véhicule, particulièrement s'il date d'avant 2019.