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Quelle est cette voiture chinoise qui a battu le record de vitesse de la Bugatti Chiron ?

C’est un séisme dans l’univers de la performance automobile. Le 20 septembre 2025, sur la piste d’essais de Papenburg, en Allemagne, la Yangwang U9 Xtreme, une supercar 100 % électrique développée par le géant chinois BYD, a atteint la vitesse vertigineuse de 496,22 km/h.
Ce chiffre pulvérise le précédent record détenu par la Bugatti Chiron Super Sport 300+ (490,484 km/h) depuis 2019, marquant un tournant historique : la voiture la plus rapide du monde n’est plus européenne, ni thermique, mais chinoise et électrique.

Yangwang U9 Xtreme : la Chine détrône Bugatti avec une supercar électrique à 496 km/h

C’est un séisme dans l’univers de la performance automobile. Le 20 septembre 2025, sur la piste d’essais de Papenburg, en Allemagne, la Yangwang U9 Xtreme, une supercar 100 % électrique développée par le géant chinois BYD, a atteint la vitesse vertigineuse de 496,22 km/h.
Ce chiffre pulvérise le précédent record détenu par la Bugatti Chiron Super Sport 300+ (490,484 km/h) depuis 2019, marquant un tournant historique : la voiture la plus rapide du monde n’est plus européenne, ni thermique, mais chinoise et électrique.

Une montée en puissance fulgurante

Yangwang, filiale haut de gamme du groupe BYD — déjà numéro un mondial des ventes de véhicules électriques —, n’a mis que deux ans pour concevoir une machine capable de redéfinir les limites de la physique automobile.
Lancée début 2024 en Chine, la Yangwang U9 standard avait déjà impressionné par son design futuriste et sa technologie de suspension « e⁴ » permettant à la voiture de danser, littéralement, sur place. Mais la version U9 Xtreme, dévoilée pour l’Europe, change radicalement de dimension.

Sous son capot profilé, la supercar abrite quatre moteurs électriques délivrant une puissance cumulée de 3 019 chevaux, alimentés par un système électrique de 1 200 volts — une tension encore inédite sur une voiture de série.
Sa batterie ultra-haute densité peut se décharger intégralement en deux minutes pour fournir un maximum d’énergie, propulsant la voiture de 0 à 100 km/h en moins de 1,5 seconde, selon BYD.

Malgré ses 2,48 tonnes à vide, la U9 Xtreme parvient à frôler les 500 km/h grâce à une aérodynamique optimisée et un aileron rétractable permettant de réduire la traînée à haute vitesse. Le record a été officiellement validé par le centre d’essais ATP Papenburg, connu pour ses longues lignes droites en « banking », utilisées notamment par Porsche et Mercedes pour leurs tests de vitesse.

Des pneus spécialement développés pour l’occasion

À ces vitesses extrêmes, la moindre erreur peut être fatale. Pour ce record, BYD a collaboré avec le manufacturier Giti Tire, qui a conçu des pneus semi-slicks sur mesure, capables de résister à une charge de plus de 2 tonnes et à une vitesse de rotation dépassant 4 800 tours/minute.
Cette prouesse technique souligne l’ampleur du projet : la Chine ne se contente plus de produire des voitures électriques abordables, elle veut désormais s’imposer dans le très haut de gamme et la performance absolue.

Un record symbolique… mais pas encore homologué

Si la Bugatti Chiron Super Sport 300+ avait établi son record sur la piste d’Ehra Lessien appartenant au groupe Volkswagen, celui-ci n’avait pas été officiellement reconnu par le Guinness World Records, faute de double passage dans les deux sens, comme l’exige le protocole.
Yangwang tombe sous la même critique : son run unique à 496,22 km/h ne constitue pas encore un record mondial homologué, même s’il s’agit bien de la vitesse la plus élevée jamais enregistrée pour une voiture de série.

À titre de comparaison, la SSC Tuatara, aux États-Unis, détient encore le record officiel Guinness avec 455 km/h en moyenne sur deux passages.

Un tournant stratégique pour BYD et l’industrie chinoise

Au-delà du symbole, cette performance traduit une stratégie claire : la Chine veut s’imposer comme une puissance d’ingénierie automobile mondiale.
Après avoir conquis le marché de la voiture électrique grand public, BYD attaque désormais le territoire des marques les plus prestigieuses : Bugatti, Koenigsegg, Rimac ou Hennessey.

En juin dernier, la Xiaomi SU7, une berline électrique chinoise, avait déjà réalisé un chrono de référence sur le Nürburgring. En l’espace de quelques mois, deux constructeurs chinois se sont ainsi invités dans la cour des géants de la performance.
L’enjeu dépasse le simple prestige : il s’agit pour Pékin de prouver que le savoir-faire technologique chinois rivalise désormais, voire surpasse, celui de l’Europe.

Une supercar réservée à une élite

La Yangwang U9 Xtreme sera produite à seulement 30 exemplaires, chacun personnalisable selon la configuration choisie : une version « Speed », sans aileron fixe, optimisée pour la vitesse de pointe, et une version « Track », avec appui aérodynamique renforcé pour le circuit.
Le prix n’a pas encore été communiqué, mais les estimations évoquent un tarif supérieur à 2 millions d’euros, plaçant cette U9 Xtreme dans la même sphère que les Bugatti et les Pagani.

Les réactions du public : admiration et scepticisme

Sur les réseaux et forums automobiles, les réactions oscillent entre fascination et incrédulité.
Certains saluent la prouesse technologique, d’autres dénoncent une déconnexion totale avec la réalité du conducteur moyen. Comme l’écrit un internaute sur Caradisiac :

« J’ai fait trois allers-retours entre la Côte d’Azur et Paris ce mois-ci, jamais plus de 120 km/h de moyenne. À quoi bon 3 000 chevaux ? »

Un autre commente plus ironiquement :

« 500 km/h avec des pneus chinois ? Voilà, c’est fini ! »

Des remarques qui traduisent le fossé entre la performance pure et l’usage quotidien. Mais pour BYD, peu importe : le message est passé.
La Chine sait désormais construire les voitures les plus rapides du monde.

Vers une nouvelle ère de la vitesse électrique

Ce record marque sans doute la fin du règne des moteurs thermiques dans l’univers des supercars.
En moins d’une décennie, les constructeurs chinois sont passés de suiveurs à pionniers, utilisant les avancées en matière de batteries, de gestion thermique et de logiciels pour repousser les limites de l’automobile.
Et avec cette Yangwang U9 Xtreme à 496 km/h, l’électrique n’est plus seulement écologique : elle est définitivement entrée dans la légende de la vitesse.

FAQ – Yangwang U9 Xtreme (record à 496,22 km/h)

La Yangwang U9 Xtreme détient-elle officiellement le record du monde de vitesse ?

La U9 Xtreme a atteint 496,22 km/h sur la piste ATP de Papenburg (Allemagne) lors d’un run dans un seul sens. Il s’agit de la vitesse la plus élevée mesurée pour une voiture de série, mais ce n’est pas un record homologué par le Guinness, qui exige deux passages en sens opposés et la moyenne des deux vitesses. À ce jour, le record Guinness reste à la SSC Tuatara (455 km/h en moyenne).

Quand et où le record a-t-il été réalisé ?

Le pic de 496,22 km/h a été atteint à Papenburg (ATP), en Allemagne, en septembre 2025, sur l’une des longues lignes droites en « banking » du centre d’essais.

En quoi cette performance dépasse-t-elle la Bugatti Chiron Super Sport 300+ ?

La Chiron Super Sport 300+ avait été chronométrée à 490,484 km/h en 2019 (run dans un sens). La U9 Xtreme la dépasse d’environ +5,7 km/h, tout en étant 100 % électrique, là où la Bugatti utilise un W16 thermique de 1 600 ch.

Quelle est la puissance et l’architecture motrice de la U9 Xtreme ?

Elle embarque quatre moteurs électriques (un par roue) pour une puissance combinée annoncée de 3 019 ch, alimentés par une architecture électrique à 1 200 V permettant des décharges fulgurantes et une gestion thermique poussée.

Combien pèse la voiture et comment atteint-elle près de 500 km/h malgré ce poids ?

La U9 Xtreme pèse environ 2 480 kg à vide. Elle compense par une aérodynamique optimisée (configuration « Speed » sans aileron fixe possible), une gestion vectorielle des quatre moteurs et la tension élevée du pack batterie pour maintenir la puissance à très haute vitesse.

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Entretien Fabien LEONI Entretien Fabien LEONI

BYD Seal vs Tesla Model 3 : une nouvelle ère pour les berlines électriques ?

Avec 3 millions de véhicules vendus en 2023, BYD (Build Your Dreams) s’impose sur le marché mondial des voitures électriques. Parmi ses modèles phares, la BYD Seal s’attaque directement à la Tesla Model 3, la reine incontestée du segment. Avec des performances impressionnantes (530 chevaux, 600 km d’autonomie en ville) et un design soigné, cette nouvelle venue chinoise a de quoi faire trembler ses concurrentes. Mais est-elle vraiment capable de détrôner la Tesla Model 3 ? Découvrons-le à travers une analyse complète.

Avec 3 millions de véhicules vendus en 2023, BYD (Build Your Dreams) s’impose sur le marché mondial des voitures électriques. Parmi ses modèles phares, la BYD Seal s’attaque directement à la Tesla Model 3, la reine incontestée du segment. Avec des performances impressionnantes (530 chevaux, 600 km d’autonomie en ville) et un design soigné, cette nouvelle venue chinoise a de quoi faire trembler ses concurrentes. Mais est-elle vraiment capable de détrôner la Tesla Model 3 ? Découvrons-le à travers une analyse complète.

Un design extérieur qui interpelle 🛞✨

La BYD Seal se distingue par un design audacieux, souvent critiqué sur les véhicules électriques. Sa face avant arbore un long capot nervuré et des projecteurs LED, tandis que ses jantes bicolores de 19 pouces ajoutent une touche sportive.

Points forts :

  • Capot aux lignes sportives, qui rappelle les modèles haut de gamme.

  • Cx aérodynamique impressionnant de 0,219 (contre 0,230 pour la Tesla Model 3).

  • Six teintes disponibles, avec des détails soignés comme des rétroviseurs électriques rabattables.

Cependant, certaines similitudes avec la Tesla Model 3 peuvent limiter l’originalité perçue.

Un intérieur conçu pour le confort et la praticité 🛋️🔋

Le véritable point fort de la BYD Seal réside dans son habitacle spacieux et confortable.

Confort des sièges : le grand gagnant

  • Sièges chauffants et ventilés, réglables électriquement.

  • Appuie-tête et assises particulièrement moelleux, surpassant la Tesla Model 3.

Technologies embarquées 🚀

  • Écran rotatif de 15,6 pouces, qui bascule entre mode portrait et paysage.

  • Connectivité avec Apple CarPlay et Android Auto (absents chez Tesla).

  • Toit panoramique géant et éclairage d’ambiance multicolore pour une ambiance premium.

Ergonomie et finitions

  • Console centrale pratique avec chargeurs à induction et ports USB.

  • Des contreportes bien finies, malgré un bas en plastique dur.

Performances et comportement routier 🛣️⚡

Avec 530 chevaux et une transmission intégrale, la BYD Seal promet des performances de 0 à 100 km/h en 3,8 secondes, proches des supercars d’antan.

Châssis et direction 🏎️

  • Plateforme i 3.0 avec technologie “cell-to-body”, intégrant les batteries dans la structure pour un meilleur équilibre.

  • Suspensions pilotées pour un confort optimal, s’ajustant selon le type de route.

  • Direction précise mais orientée confort, moins réactive pour les amateurs de conduite sportive.

Autonomie et recharge 🔋

  • Batterie LFP sans cobalt de 82,5 kWh offrant une autonomie réelle moyenne de 350-400 km.

  • Recharge rapide jusqu’à 150 kW : un point faible face aux 250 kW de Tesla.

BYD Seal vs Tesla Model 3 : qui l’emporte ?

La BYD Seal brille sur plusieurs aspects, notamment :

  • Prix compétitif : à partir de 46 990 € en version deux roues motrices et 49 990 € pour la version intégrale.

  • Confort des sièges, clairement au-dessus de la concurrence.

  • Niveau d’équipement impressionnant, sans options supplémentaires.

Cependant, elle montre quelques limites :

  • Volume de coffre réduit (400 l contre 594 l pour la Tesla Model 3).

  • Poids élevé (2185 kg, soit 319 kg de plus que la Model 3), perceptible en conduite dynamique.

  • Absence de bonus écologique en raison de sa fabrication en Chine.

Une alternative sérieuse, mais pas encore une reine 👑

La BYD Seal propose une offre tarifaire et technologique cohérente, avec des atouts clairs comme le confort et le design. Cependant, pour détrôner la Tesla Model 3, il lui manque encore quelques éléments :

  • Une meilleure infrastructure de recharge.

  • Une réduction de son poids et une amélioration des performances de recharge.

En 2024, la Tesla Model 3 conserve donc son trône grâce à son réseau de recharge, sa notoriété et ses performances globales. Néanmoins, la BYD Seal pourrait, avec le temps, grignoter des parts de marché significatives.

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