L’intelligence artificielle au secours des automobilistes : vers la fin des arnaques chez le garagiste ?
Dans un garage du futur, la clef à molette pourrait bien être remplacée par une puce. C’est le pari de Sparq, une start-up californienne installée à Irvine, qui a mis au point un dispositif révolutionnaire mêlant intelligence artificielle et diagnostic automobile.
Une mécanique dopée à l’IA
Le principe est aussi simple qu’audacieux : un petit boîtier qui se branche sur le port OBD II de la voiture – la prise utilisée par les professionnels pour dialoguer avec l’électronique embarquée. Une fois connecté, l’appareil interroge l’ordinateur de bord du véhicule et transmet ses données à une application mobile. Là, l’intelligence artificielle entre en jeu.
L’application attribue une note sur 100 à l’état général de la voiture, liste les réparations recommandées (avec leur urgence) et fournit une estimation des coûts. Plus fort encore, elle peut écouter un bruit suspect enregistré par l’utilisateur et proposer un diagnostic. À cela s’ajoute une assistance pour décrypter les clauses parfois obscures des contrats d’assurance automobile.
Une réponse à la méfiance généralisée
Ce projet n’est pas né par hasard. Codrin Cobzaru, cofondateur de Sparq, a eu l’idée après que sa compagne lui a raconté – non sans agacement – ses mésaventures répétées chez des garagistes peu scrupuleux. Une frustration partagée par des millions de conducteurs. Selon une étude du site American Trucks, un automobiliste sur deux pense s’être déjà vu proposer des réparations non nécessaires.
Pour Cobzaru et son associé Daniel Nieh, l’ambition est claire : démocratiser l’entretien automobile en redonnant du pouvoir aux conducteurs grâce à la technologie.
Des garagistes bientôt en sursis ?
Avec un prix avoisinant les 500 dollars, Sparq se positionne très en dessous des outils professionnels classiques, qui coûtent souvent plusieurs milliers d’euros. Et contrairement à d’autres solutions du marché, la start-up ne vise pas les technophiles ou les passionnés de mécanique, mais bien le grand public – y compris ceux qui ne savent pas distinguer un cardan d’une bougie.
Le dispositif a été lancé aux États-Unis fin 2024 et a rencontré un certain succès au Salon de l’auto de Los Angeles, où il a été offert à certains visiteurs. Son avenir à l’international reste incertain, mais la voie est toute tracée.
L’IA, nouveau compagnon de route
Cette innovation illustre une tendance de fond : la numérisation galopante de l’automobile. Désormais dotés de capteurs en tout genre et de systèmes informatiques sophistiqués, les véhicules modernes deviennent de véritables ordinateurs sur roues. Et comme tout ordinateur, ils peuvent être lus, compris… et réparés par des intelligences artificielles.
Certains garagistes verront peut-être dans cette démocratisation de l’expertise une menace. D’autres y trouveront un outil complémentaire. Car si l’IA peut poser un diagnostic, elle ne remplacera pas encore de sitôt les mains expertes capables de démonter un moteur ou de remplacer un embrayage dans les règles de l’art.
❓ Question | 💡 Réponse |
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Qui a conçu ce dispositif d’IA pour voiture ? | La start-up californienne Sparq, fondée par Codrin Cobzaru et Daniel Nieh. |
Comment fonctionne l'appareil ? | Il se branche au port OBD II de la voiture et communique avec une application mobile. |
Quels services offre l'application ? | Diagnostic du véhicule, estimation des réparations, interprétation des contrats d’assurance, interaction vocale avec l’IA. |
Quel est le prix du dispositif ? | Environ 500 dollars, bien moins qu’un outil professionnel traditionnel. |
Quelle est la cible ? | Le grand public, y compris les novices en mécanique. |
Ce produit est-il disponible en France ? | Pas encore. Il est actuellement réservé au marché américain. |